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Circuits courts bio : comment manger sain et consommer équitable ?

Acheter des produits bio en circuits courts ne signifie pas qu’ils sont produits près de chez vous. En tout cas, pas forcément ! Quand on prononce le mot « court », on assimile cet adjectif à une notion de proximité : c’est un raccourci inexact lié au vocable. C’est le circuit de distribution qui est court et non la distance qu’il a fallu pour livrer le produit. Mais cette notion prend souvent le dessus, car le mot détient une connotation de proximité qui nous semble logique et qui se rapproche souvent de nos valeurs. Alors, entre bienfait alimentaire et comportement éthique, comment se positionner ?


Circuits courts : kesako ?


Pour une fois, le ministère de l’Économie et des Finances a fait simple. La notion de circuit court est utilisée pour « valoriser un mode de vente limité à un intermédiaire au maximum, mais qui ne prévoit pas de notion de proximité géographique ». En clair, s’il n’y a qu’une seule personne qui transporte, stocke et vous vend le produit, vous êtes dans ce schéma. La DGCCRF, qui est chargée de veiller au bon respect du droit de la consommation au sein du ministère, précise que les producteurs agricoles peuvent commercialiser directement leurs produits. Ventes à la ferme, sur les marchés, via des artisans distributeurs.


Les produits bio au marché d'antan et le digital 2.0 : le grand écart !


Quoique réglementé, le commerce en circuits courts couvre un large panel de possibilités offert au consommateur. Certaines de ces offres sont séculaires, d’autres ont conquis les outils numériques qui nous entourent. Elles ont souvent des avantages indéniables et parfois des inconvénients non dissimulables. Petit florilège de circuits « old school » et de tendance absolue.

  • La vente à la ferme. Une façon intelligente de faire ses courses en bio (le plus souvent) et de faire découvrir à ses enfants que le lait ne vient pas d’une brique, mais d’une vache, d’expliquer que les frites du McDonald’s sont des pommes de terre poussiéreuses et que la tranche de jambon provient du cochon qu’on entend couiner au fond de la cour de ferme… : — ) C’est éducatif mais cela à un coût écologique et financier. Il faut prendre sa voiture et utiliser du carburant pour aller souvent au fin fond de l’Ile de France.

  • La vente sur le marché tous les week-ends. Là, c’est le producteur qui se déplace… et c’est la marchandise qui le suit ! Mais tous les producteurs agricoles n’ont pas les moyens de se payer un emplacement sous une halle. Et si on rate le jour du marché, on doit attendre la semaine d’après. Pas de session de rattrapage pendant la semaine ; même pour un dépannage.

  • Les AMAP (les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Associatives, pas très chères et qui livrent quand elles ne sont pas proches de chez vous, ces structures créent des paniers de produits de saison, locaux, souvent bio, à des prix très serrés. Le seul bémol : c’est elles qui choisissent ce qu’elles mettent dans les paniers. :-((

  • Internet et la commande en drive : C’est la maîtrise du choix, de son budget, de la qualité des produits sélectionnés. Mais vous ne voyez la marchandise qu’à la livraison et vous êtes soumis à la règle des ruptures… et toujours au moment de vous faire livrer !

  • La commande collective. Le choix intermédiaire entre le fait de ne pas se déplacer à l’autre bout du département, de choisir les produits que vous souhaitez recevoir, de commander quand vous le souhaitez et celui d’avoir un seul intermédiaire : Votre commerçant de proximité. La contrainte réside dans le fait de ne pas pouvoir laisser son colis en attente. Mais quand on a commandé des produits frais…

Pourquoi acheter en circuits courts bio ?


Parce que c’est à la fois un geste de consommation raisonné et respectueux de l’environnement, mais aussi un acte de propagande éthique.


Consommer bio, c’est bon pour la santé et bon pour la planète. C’est zéro pesticide dans notre alimentation et la possibilité de manger toute l’année des produits frais de saison. Avec un label bio, c’est la quasi-certitude de connaître l’origine et la provenance de ce que vous mettez dans votre assiette tous les jours. C’est avoir une traçabilité permanente garantie.


Acheter en circuits courts, c’est un acte de solidarité vis-à-vis des producteurs agricoles et soutenir un tissu économique local. C’est un acte de confiance permanente envers le monde paysan pour lui permettre de vivre de sa production et lui éviter de passer par les centrales d’achat de la grande distribution. C’est donner aux producteurs locaux la possibilité de rester maîtres de leur prix de vente. Pour les consommateurs, c’est acheter une seule fois à celui qui a produit ; pas à tous ceux qui l’ont distribué ! C’est assurer le prix le plus juste pour permettre au producteur de vivre de son métier.

Les circuits courts alimentaires, c’est moins de camions sur les routes ; c’est meilleur pour la terre, moins de pollution dans l’air et de pétrole dépensé chaque année.


Comme vous le constatez, rien ne s’oppose à la consommation en circuits courts. Faites-vous partie des 83 % de la population qui se déclare prête à faire des efforts pour diminuer l’impact environnemental dans leur assiette ? Si c’est le cas, les solutions sont près de chez vous. Des commerçants indépendants travaillent tous les jours près de chez vous dans le val d’Yerres, avec des producteurs bio en circuits courts : Fruits et légumes frais, produits de saisons, viandes bio de race française issues des meilleurs cheptels, poissons frais… Contactez-les pour préparer vos menus de noël et fins d’années.





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